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Le questionnement autour du rôle de la formation dans les évolutions liées à la prise en compte des enjeux du développement durable dans les métiers

 

La mise en œuvre d’une démarche de développement durable suppose des compétences et savoir-faire spécifiques. L’éducation et la formation peuvent permettre l’acquisition cohérente de ces compétences tout au long de la vie des citoyens pour une mise en pratique dans leurs différentes sphères de vie, au gré de leurs différents rôles sociaux. Dans la sphère professionnelle, la mise en œuvre d’une démarche de développement durable suppose de développer ou d’acquérir de nouvelles compétences professionnelles liées à des évolutions techniques ou réglementaires touchant différents métiers. C’est bien le rôle initial des formations que de former des individus dont les savoirs et savoir-faire sont adaptés à un poste de travail, un métier ou une activité professionnelle. Mais le rôle des formations professionnelles, dans ce contexte de transition sociétale, est aussi d’assurer la bonne compréhension des apprenants vis-à-vis de ces changements, d’apporter un cadre éthique aux évolutions des pratiques professionnelles et favoriser, chez les apprenants, une vision à la fois systémique, prospective et collective.

Dans cette perspective, deux niveaux de questionnement sont posés :

  • la formation comme moyen de répondre aux attentes et besoins de la part des milieux professionnels ;
  • l’acquisition de nouvelles compétences professionnelles comme opportunité pour apporter une approche systémique en formation.

Cela suppose de sortir de l’approche uniquement environnementale et de favoriser une approche systémique permettant de donner du sens à une activité professionnelle. L’idée ici est de former et éduquer vers un développement durable, dans une logique nécessairement dynamique où l’apprenant est positionné comme réel acteur.

Les formateurs remarquent d’ailleurs régulièrement que les apprenants, notamment les jeunes, sont en demande de contenus sur des sujets sociétaux, réinterrogeant des valeurs communes, et sont plus réceptifs à des pratiques pédagogiques par projet qui les impliquent directement. Ce type de sujets est d’ailleurs plus facile à aborder dans le cadre de formations longues qui correspondent souvent aux formations initiales suivies par les jeunes.

En définitive, considérer le développement durable et son intégration dans les formations sous une approche uniquement utilitariste, qui supposerait un apprentissage des gestes professionnels sans compréhension de son contexte, reviendrait à manquer sa cible. La dimension citoyenne et le questionnement sur la gouvernance peuvent être mobilisés à double titre en formation : parce qu’ils sont des éléments constitutifs des démarches de développement durable et parce qu’ils sont une entrée a priori plus attrayante pour aborder le développement durables avec les apprenants.

 

Exemple d’intervention réalisée par l’IRFEDD :

 

Colloque international francophone « Former au monde de demain »

 

La première édition de ce colloque international francophone « Former au monde de demain » a été organisée sur la thématique « Quelles compétences, communes ou spécifiques, entre l’éducation et la formation au développement durable et les autres éducations et formations à : la solidarité, la santé, les médias et la gouvernance ? » à l’Université Blaise Pascal à Clermont Ferrand les 2 et 3 avril 2015.

Ce colloque a été initié par l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) Clermont-Auvergne, en lien avec la Conférence des Présidents d’Université (CPU) et la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), le laboratoire Acté (ESPE/UBP). L’IRFEDD a présenté deux communications :

  • Aspects méthodologiques des travaux du Conseil d’orientation et ses conclusions en matière de formation et développement durable.
  • Intégration de la démarche de développement durable dans le dispositif de formation d’accès aux premiers savoirs ETAPS.